« Dagger » de Slowdive est un morceau d’une beauté envoûtante qui plonge dans les thèmes de l’amour, de la douleur et de la complexité des relations humaines. Les paroles dressent le portrait d'une « fille ensoleillée » qui est dans un état de vulnérabilité, rêvant seule et apparemment inconsciente de la douleur qu'elle ressent. Le narrateur l'identifie comme son « poignard », une métaphore qui suggère qu'il est à la fois un compagnon proche. et la source de sa douleur. Cette dualité capture l’essence des relations intimes où l’on peut être à la fois protecteur et fauteur de tort, souvent sans intention.
La mention récurrente du « monde est plein de bruit » implique un sentiment de pressions extérieures et de distractions écrasantes qui peuvent s'infiltrer et affecter les relations personnelles. Le narrateur entend constamment ce bruit, indiquant une possible difficulté à maintenir sa concentration ou sa connexion avec la « fille du soleil ». La phrase « Je pensais t'avoir entendu chuchoter » suivie de « Cela arrive tout le temps » suggère une rupture de communication ou un désir ardent d'un signe d'affection manqué ou imaginé. Cette ligne capture l’incertitude et le désir d’être rassuré dans la relation.
L'atmosphère de la chanson est réfléchie et sombre, avec le son shoegaze caractéristique de Slowdive offrant une toile de fond onirique aux paroles poignantes. Le doux murmure de « Je t'aime quand tu souris » au milieu des discussions sur les poignards et les blessures offre une lueur d'espoir et d'affection, même si la relation semble semée d'incompréhensions et de blessures. La phrase « Je ne t'ai pas vraiment perdu, je l'ai juste perdu pendant un moment » témoigne de la nature éphémère des conflits et de l'espoir d'une réconciliation.