La chanson de Taylor Swift « I Can Fix Him (No Really I Can) » plonge dans la dynamique complexe d'une relation où l'un des partenaires croit pouvoir changer l'autre. Les paroles dressent le portrait vivant d’une femme attirée par un homme aux défauts évidents, perçu par les autres comme irréparable. Le refrain récurrent « Je peux le réparer, non, vraiment, je peux » reflète sa conviction inflexible qu'elle possède la capacité unique de le réformer, malgré le scepticisme de son entourage.
La chanson utilise des images puissantes pour décrire la nature troublée de l'homme, comme « un nuage de fumée s'échappe de sa bouche comme un train de marchandises » et « ses mains, si calleuses à cause de son pistolet ». Ces lignes décrivent non seulement ses aspérités, mais font également allusion à des problèmes plus profonds comme la dépendance et la violence. Le personnage de Swift, cependant, voit au-delà de cela un potentiel « halo du plus haut niveau », suggérant une croyance en sa bonté inhérente ou en sa rédemption que les autres ne parviennent pas à voir. Cette perspective est un exemple classique du « complexe du sauveur », dans lequel on se sent obligé de sauver les autres, souvent aux dépens de son propre bien-être.
Au fur et à mesure que la chanson progresse, le ton change légèrement, révélant la prise de conscience croissante par la protagoniste de ses limites. La dernière phrase, « Oh, peut-être que je ne peux pas », introduit un moment de doute et peut-être la compréhension que certaines personnes ne peuvent pas être changées par l'amour seul. Cette évolution dans le récit ajoute de la profondeur au parcours du personnage, soulignant le fardeau émotionnel d'une telle relation et l'acceptation douloureuse qui accompagne la reconnaissance de ses limites pour influencer le changement d'autrui.